cousin d’Amérique

Ce blog est encore tout jeune, il n’a pas deux mois, et voici qu’à mon grand étonnement je découvre, en consultant les statistiques, qu’il a été visité depuis les États-Unis… Probablement une erreur, ou un ami voyageur. Ou alors… Ou alors un de mes personnages… Un ours… Un grizzli blagueur venu poser ses griffes sur mon blog !
La preuve ci-dessous, avec cet extrait d’En compagnie des ours, à paraître le 1er octobre.
C’est le début de l’histoire de l’ours qui nageait en bottes, écrit l’hiver dernier, et je n’invente rien, on y trouve un cousin d’Amérique…

Il était une fois un ours qui s’appelait Sergi et qui reçut une carte de son cousin d’Amérique. La carte disait exactement ceci :
Cher cousin Jules,
je t’invite à mon anniversaire mercredi prochain. Rendez-vous à 14 heures au pied de la statue de la Liberté. Pense à prendre tes bottes, on en profitera sans doute pour aller à la pêche à la grenouille. À bientôt, ton cousin Bruce.
Et en dessous figurait un plan avec d’un côté l’Europe, de l’autre l’Amérique, et entre les deux l’océan Atlantique.
En découvrant cette invitation, Sergi ne sut que penser. Pourquoi ce cousin d’Amérique l’appelait Jules, alors que son prénom à lui était Sergi ? C’était troublant. Mais Sergi écarta bien vite cette question embarrassante et préféra se réjouir sincèrement. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de rendre visite à un cousin d’Amérique. Surtout pour un anniversaire. Sans compter qu’il adorait la pêche à la grenouille. Ce petit voyage imprévu lui ferait le plus grand bien, c’était certain.
Alors Sergi, qui vivait dans les Pyrénées, se mit aussitôt en route.
Il descendit la montagne en bottes. Il en profita pour acheter un cadeau au magasin de souvenirs (une casquette avec écrit dessus I LOVE LES PYRÉNÉES). Il suivit la rivière deux jours et deux nuits durant, avant d’arriver au bord de la mer.
On était dimanche. Il lui restait donc trois jours avant l’anniversaire de Bruce, il n’y avait pas de temps à perdre. Trois jours pour traverser l’océan Atlantique, plus de 5000 kilomètres à la nage, ça paraissait un peu court. Pourtant ce serait dommage de ne pas tenter le coup. (…)

(la suite le 1er octobre…)