Ses oreilles et sa sagesse font penser à Maître Yoda, mais Zaza est avant tout un chat. Un chat paresseux qui en inspire un autre, Grizzli, dans un livre à paraître le 8 mars prochain aux éditions du Rouergue, Grizzli et moi, les jours heureux d’un chat et d’une chaussette. Troisième partie de notre entretien avec Madame Zaza…
– Zaza, pouvez vous nous confirmer que vous êtes un chat ?
– Oui et non. Pas seulement.
– Comment ça ?
– Je suis plusieurs. Je suis un chat, je suis un ours, une casquette ou un camping-car.
– Un camping-car ? Expliquez-nous ça…
– Comme les camping-cars, j’ai plusieurs jours d’autonomie. Une réserve de nourriture dans un coin, et un jerrican pour mes besoins dans un autre. Ce qui me permet de rester stationné devant la cheminée plusieurs jours.
– Mais il arrive bien un moment où cette réserve de nourriture s’épuise, non ? Et ce jerrican, comme vous dites, ne finit-il pas par déborder ?
– Alors je migre doucement vers la fenêtre, comme maintenant. Et j’attends qu’on m’ouvre.
– Votre patience est légendaire. On raconte que vous auriez été oubliée dans un placard à vêtements, et que pendant trois jours et trois nuits vous ne vous seriez pas manifestée. Est-ce vrai ?
– Si je ne me suis pas manifestée, c’est juste parce que je dormais. D’une manière générale, je me manifeste rarement. Je compte sur la bonne intelligence de chacun. Par exemple, si je stationne devant une porte ou une fenêtre, j’imagine qu’on va finir par penser à m’ouvrir. Ou alors c’est à désespérer du genre humain.
– Ah oui, pardon… Je vous ouvre… Mais vous revenez après ? Parce que nous avons d’autres questions. Zaza ? Vous revenez quand ?
(…)
La suite dès que Zaza aura fini ses besoins. Ça ne devrait pas durer trop longtemps, aujourd’hui il fait froid.
Grizzli et moi, les jours heureux d’un chat et d’une chaussette, le 8 mars aux éditions du Rouergue…