romans

N.I.H.I.L, le tourbillon du temps

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Roman (coll. Épik)
375 pages
2018
Notre monde n’est pas si grand qu’il en a l’air. Une trentaine d’îles, réparties à l’ouest, au nord et au sud, se partagent un océan furieux. Mais à l’ouest, au nord et au sud de quoi ? demanderont les plus curieux. Précisons d’abord qu’à l’est, il n’y a rien. C’est du moins ce qu’affirment tous nos marins. Notre planète est ronde. En partant vers l’est, on ne croise rien de notable, on fait un tour complet jusqu’à rentrer aux îles de l’ouest. Ce qui fait dire à certains que les îles de l’ouest sont en réalité les îles de l’est, et qu’il n’y a rien à l’ouest. Tout est relatif. Mais peu importe. On en revient toujours à la question : à l’ouest (ou à l’est), au sud et au nord de quoi ?
D’un point. N.I.H.I.L. Le centre de tout. Le point zéro. Autour duquel on situe les points cardinaux. (…)

Parmi les vivants (tome 2, Louise)

Roman (coll. Épik)
284 pages
2017
Une longue nuit de fièvre, et enfin je comprends. Je suis morte. Au réveil, je n’entends plus battre mon coeur. J’ai mal dormi. Un rêve. Un rêve étrange. Je courais. Je cavalais au milieu d’une épaisse forêt, poursuivie par une meute de sangliers. Je les entendais derrière moi, leurs grognements faisaient écho aux tambours de la fièvre, l’orage grondait. J’avançais sans savoir où, butant contre les racines, écorchant mes mains et mes bras aux ronces, et puis j’ai trébuché. Je suis tombée lourdement, face contre terre. Les sangliers étaient déjà sur moi, ils m’ont terrassée. Ils ont piétiné mon corps avant de disparaître plus loin, et l’orage a grondé encore, sans qu’aucun nuage ne se décide à pleuvoir. Je me suis réveillée avec un goût de terre dans la bouche.
En ouvrant les yeux, je tâtonne autour de moi. Les draps sont froissés, mon lit me paraît plus étroit. Ce n’est pas que j’ai grandi, c’est que tout me semble plus différent. Les murs plus proches et le plafond plus haut. Les objets d’une autre époque que la mienne. Ça me donne le tournis. (…)

Parmi les vivants (tome 1, Abel)
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Roman (coll. Épik)
245 pages
2016
Il arrive de nulle part. Par la rivière ou tombant du ciel ou sortant d’un trou directement par la terre. En pleine forêt, à l’aube. Il m’apparaît entre deux arbres. Il marche droit devant lui, allure nonchalante, les bras ballants, la tête inclinée sur le côté, les yeux dans le vague. C’est un garçon d’une quinzaine d’années, on a sans doute le même âge lui et moi. Ses traits sont tirés, il semble à bout de souffle. Il porte un long manteau noir, un pantalon léger avec de larges poches qui descendent jusqu’aux genoux, et de grosses chaussures en cuir brun. Aucun sac, rien dans les mains, il se promène librement. Ses cheveux en broussaille accentuent son air fatigué, des mèches rousses retombent devant ses yeux sombres, et il entrouvre les lèvres en m’apercevant.
Je stoppe en même temps que lui. Je crois qu’il va parler mais non, son regard se perd derrière moi, il découvre les chiens qui m’accompagnent et redémarre en oblique. Il m’évite. Les chiens se lancent à sa poursuite, je les rappelle, mais plutôt que de m’obéir ils accélèrent. Ils commencent à aboyer lorsque, sans s’arrêter, sans se retourner, le garçon lève les bras et pousse un sifflement aigu. Aussitôt les chiens se taisent, ils font demi-tour et reviennent trotter autour de moi comme avant, comme si ce garçon n’avait jamais existé. (…)

Le fils de l’ombre et de l’oiseau
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Roman (coll. DoAdo)
Rouergue
428 pages
2016
Au commencement, un cheval appaloosa surgit à la nage. Il arrive d’on ne sait où. D’une autre île ou d’un continent plus éloigné encore. D’Europe ou d’Amérique. C’est un cheval sauvage, à la robe tachetée de sombre et de blanc, aux nerfs saillants, aux yeux injectés de sang. Un cheval au bord de l’épuisement. Il a pu voyager des jours et des jours en luttant contre les vagues, des nuits et des nuits en se laissant porter par les courants. Probablement qu’il a sauté d’un bateau. À moins que l’équipage ne l’ait fait passé par-dessus bord, pour quelque obscure raison. Ou qu’il soit rescapé d’un triste naufrage. On l’imagine plutôt agir de son plein gré. On le suppose furieux. Acculé au désespoir. Il se libère de ses entraves avant de se cabrer, ses sabots martelant nerveusement le pont, tournant sur lui-même, cherchant une solution. Il renverse des tonneaux. Il bouscule un canot de sauvetage. Aux marins qui tentent de le maîtriser avec des cordes, il envoie des ruades. Le capitaine blêmit en le voyant galoper vers la proue. Le cheval n’a pas d’autre issue, il bondit. Il jaillit entre les cordages en déchirant les voiles. Il plonge. (…)

Un lézard amoureux

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Roman (coll. DoAdo)
Rouergue
80 pages
2013
J’ai 16 ans, et j’habite entre les méandres de trois rivières et plusieurs lambeaux de forêt, à la pointe du Finistère, pas très loin du Menez Hom. (…)

L’explosion du petit pois

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Roman (coll. Dacodac)
Rouergue
64 pages
2013
Mona est là. Avec moi. Face à l’océan, au bord d’un sentier. À l’abri d’un buisson. Sous un ciel gris et noir. Et pendant que nous sommes là, elle et moi, la pluie tombe de plus en plus dense. Accrochées l’une à l’autre, sous nos longs manteaux mauves, Mona et moi, nous attendons que la pluie cesse. (…)

L’attrape-fantôme

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Roman (coll. Dacodac)
Rouergue
80 pages
2012
Je m’appelle Antonin, j’aurai bientôt onze ans, j’habite une maison isolée entre plusieurs forêts. Et, jusqu’à la nuit dernière, je ne croyais pas aux fantômes. (…)

Les trois vies d’Antoine Anacharsis

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Roman (coll. DoAdo)
Rouergue
336 pages
2012
Bientôt je vais naître. Je vais naître pour ma première vie du dehors et connaître la lumière du jour et savoir ce que c’est que d’être vivant à l’air libre.
Je m’appelle Taan. Ou Antoine. Ou Anacharsis. Peu importe pour l’instant. Je vais naître trois fois. À l’âge de seize ans, on me tranchera la langue, mais rien ne m’empêchera de raconter mon histoire jusqu’au bout. (…)

Ma première nuit à la belle étoile

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Roman (Coll. Dacodac)
Rouergue
56 pages
2010
Oups, on a failli oublier les cornichons, me dit Cléo. Je regarde ma cousine d’un air inquiet. On est sur le perron de sa maison, bien décidés à passer notre première nuit à la belle étoile. (…)

Je suis le chapeau

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Roman (coll. DoAdo)
Rouergue
224 pages
2009
Nous sommes en 1912, sur le côte est du Groenland, à Angmagssalik. L’hiver s’est installé depuis de longues semaines, et dans la chaleur moite d’un igloo de pierres adossé contre une montagne enneigée, un enfant va naître. (…)

Cabanes

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Fragments (coll. Itinérances)
La nuit myrtille
34 pages
2009
Résidence itinérante avec Ludovic Degroote dans le Nord Pas-de-Calais, projet mis en oeuvre par le Centre littéraire Escale des lettres.

Les Yeux qui chantent

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Roman (coll. DoAdo)
Rouergue
64 pages
2007
Tout ce noir qui tourne. La nuit qui tourbillonne, les ombres et les arbres défilant de chaque côté de la route, et ma tête qui tourne, mes mains s’accrochant au volant, et la voix de Grand-Ma.
– Plus vite ! (…)

Mon corps est un œil

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Roman (coll. DoAdo)
Rouergue
128 pages
2007
Je n’aime pas parler au passé, j’ai l’impression de parler aux morts.
Le jour des morts, mes ancêtres déterraient leurs aïeux. Avec des pelles et des pioches, les hommes creusaient dans un triangle de terre sèche délimité par trois cactus et plusieurs buissons épineux. Ils finissaient à mains nues, pour ne pas risquer de casser les os. (…)

Soleil métallique

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Roman (coll. DoAdo)
Rouergue
192 pages
2006
Lettre 32, dans la nuit de vendredi à samedi.
Mes grands, je vais commencer par vous raconter une petite chose. Avant hier, je n’allais pas trop bien, enfin, moins bien encore que d’habitude. Et je me suis levée, et dans ma cellule, dans ma petite pièce vide comme je préfère l’appeler, je me suis mise à tourner. Un peu n’importe comment. À tourner sur moi-même sans me retenir, longtemps. C’était une sensation d’ivresse agréable, je tournais et c’était comme si je dansais. (…)

Sanguine

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Roman (coll. DoAdo)
Rouergue
112 pages
2005
La salle est immense. Déjà presque pleine. Un rideau rougeâtre au fond. De faibles lumières au plafond. Théâtre l’Ombilic des limbes. Quel drôle de nom.
Le temps que tout le monde s’agglutine pour faire l’appel, puis que chacun trouve une place, je me sens ballottée de toutes parts, je m’accroche aux autres pour ne pas les perdre. Je n’aime pas la foule. C’est encore pire que d’être seule, on se cogne tous les deux mètres à une autre personne seule. (…)

Le cri du phasme

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Roman (coll. DoAdo)
Rouergue
112 pages
2005
À la sortie du collège, Elliott prend le métro. C’est samedi midi.
Il n’a pas de ticket, il n’en achète jamais. Sa mère lui a donné deux carnets en début de mois, il les a revendus à moitié prix à un copain, avec l’argent il a acheté des cordes pour sa guitare. (…)

Poisson-lune

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Roman (coll. DoAdo)
Rouergue
128 pages
2004
Ça, j’aime. Le sable sec me couler entre les doigts, marcher pieds nus sur la plage, m’asseoir et respirer. Le vent chaud de l’été et les vagues me chuchoter à l’oreille. J’aime. (…)

3 réflexions sur “romans

  1. Génial !!!!! Un très beau blog!
    J’ai hâte de voir la suite.
    Beau travail, c’est inspirant, belle mise en valeur des ouvrages!
    Bravo!!
    Nous sommes déjà « fans »!!!!

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  2. Je re-découvre ton blog, Alex !
    Bravo pour le travail ! C’est tellement toi, tout çà !!
    J’espère enfin arriver à mettre à jour l’étagère « Alex Cousseau », dans ma bibliothèque !

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  3. Pingback: Louison Mignon cherche son chiot - ça sent le book

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